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LE LAVOIR

Financé, en souvenir de sa mère Eudoxie, par Stéphane Dervillé, Il fut construit vers 1900 sur un terrain acheté par la municipalité durant le mandat du maire Maxime Duhamel et était destiné à remplacer le lavoir de Pihale, situé très à l’écart du village sur le bief alimentant le moulin du même nom et qui était en très mauvais état.
Il est alimenté par la Fontaine du Saule, elle-même alimentée par un captage situé dans la parcelle au nord.
Cet édifice de plan carré, a la particularité d’être un lavoir fermé. Il est éclairé côté rue par des arcades en plein cintre, fermées par des huisseries métalliques, et sur les autres côtés par des petites fenêtres. Son toit, en pavillon, s’orne à l’angle sud-ouest d’une grenouille portant une mandoline, juchée sur un pilier. Quatre autres grenouilles de céramique associées à des motifs végétaux sont perchées au faîte des murs latéraux. Des maximes moralisatrices, en lettres gothiques peintes, font le tour du lavoir rappelant que "Avenandise (politesse) et netteté (propreté) valent mieux que gaste (ravageuse) beauté" ou encore, pour inciter les blanchisseuses à plus d’efficacité "Le battoir besogne mieux que la langue".

«  Connaissez-vous les lavandières comme on en voit… »
Les moins jeunes se souviennent de cette chanson interprétée par Yvette GIRAUD et Luis MARIANO mais ils ne l’auraient pas entendue ce 19 septembre 2021 rue de la fontaine du saule où, à l’occasion des journées du patrimoine, l’association HPSM (Histoire et Patrimoine de Saint Maurice) ouvrait le lavoir pour une visite commentée.
L’essangeage, le coulage et le battage n’ont plus de secret pour les visiteurs qui s’y sont déplacés. Le battoir et le carosse* leurs sont devenus des outils familiers. Le lavoir n’est pas seulement un bâtiment où la femme lave son linge, c’est aussi un lieu public qui lui est réservé ; le pendant féminin du café du village pour les hommes. « Au lavoir on lave le linge mais on salit les gens » dit-on. C’est pour tenter d’éviter cela que l’on trouve dans celui de St Maurice cette sentence :  « Ne geignez pas sur vos maris, tous les linges sales ne se lavent pas ici »
La grande lessive ne se faisait qu’une ou deux fois par an mais durait trois jours. Cette corvée épuisante pour nos grand-mères a été remplacée par l’utilisation du lave-linge dont l’usage s’est démocratisé dans les années 1950’s. Cet équipement ménager peut être considéré comme le progrès majeur apporté à la condition de la femme. Ces jours de grande lessive ont contribué à la création de plats spécifiques dont on confiait la cuisson au four du boulanger, comme la baekehof en Alsace. Dieu merci, ces recettes n’ont pas disparu avec l’abandon des lavoirs.
*Carosse : Caisse en bois à trois cotés contenant de la paille ou de vieux morceaux de tissu pour protéger les genoux de la lavandière. Visible sur l’arrière de la brouette à gauche derrière le baquet. (extrait d’une carte postale de St Maurice.Edition Ladjoue, photo ci-dessous, à droite).

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Noël Dillmann, pour l'association "Histoire et Patrimoine de St Maurice"


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