ECOLE

Qui a eu cette idée folle un jour d’inventer l’école ?

Nous laisserons cette question sans réponse car il n’y en a certainement pas une définitive. Toujours est-il que l’enseignement de base à tous a suscité beaucoup de remous au cours des temps. Ainsi Richelieu dans son testament écrivait « Le développement inconsidéré de l’instruction risque de ruiner l’agriculture et le commerce par le drainage des populations vers la chicane et les belles lettres ; d’où le risque d’un vaste parasitisme social menaçant l’équilibre d’une société où les chances sont inscrites dans la naissance des individus »
Voltaire quant à lui écrivait en 1763 à La Chalotais « Je vous remercie de proscrire l’étude chez les laboureurs. Moi qui cultive la terre vous présente requête pour avoir des manœuvres et non des clercs tonsurés. Envoyez-moi surtout des frères Ignorantins pour conduire mes charrues ou pour les y atteler. »
Malgré certaines oppositions, l’enseignement dans les « petites écoles » s’est étendu grâce à des dons, legs et fondations. Le développement des écoles paroissiales va donner au clergé un rôle essentiel. Aucun maître d’école catholique ne peut être nommé sans l’accord du curé avec le consentement de l’évêque. En l’absence d’un programme unique, chaque fondateur précise ce qui doit être enseigné. La base est le catéchisme, la lecture, l’écriture et le chant (pour les offices). Le maître est l’auxiliaire du curé. Le but est d’abord de faire de bons catholiques et ensuite de permettre au fils du laboureur et de l’artisan de tenir sa comptabilité.

Où en était l’école à Saint Maurice ?

On a retrouvé la trace d’un maître d’école dès 1699.
C’était à la grande époque du vieux château reconstruit vers 1655 par Pierre Pecquot, seigneur de Saint Maurice, conseiller du Roi, receveur des finances en Berry, dont la famille maintint son rang jusqu’à la révolution. Depuis ce temps il y en a toujours eu jusqu’à aujourd’hui, avec une incertitude entre 1830 et 1885. Ce qui est certain, c’est qu’à la rédaction des cahiers de Doléances de la commune le 16 avril 1789, sur les 42 présents, seuls 14 ont déclaré ne pas savoir signer. La loi du 28 mars 1882, rendant l’enseignement primaire public, laïc et obligatoire, complétée par celle du 30 octobre 1886 interdisant aux congrégations et au personnel non laïc d’exercer le rôle d’enseignant, a retiré au clergé et institutions religieuses leur pouvoir de contrôle sur la jeunesse.

Mais où se situait l’école ?

Sous l’ancien régime, le savoir était dispensé là où il y avait de de la place. Ce pouvait être au presbytère, dans le logement de l’instituteur, dans une ferme quand le maître était laboureur. On peut penser qu’à St Maurice l’enseignement était dispensé avant 1846, soit au presbytère situé face au portail de l’église, soit dans la maison au-dessus dans l’impasse de l’église. Quand en 1846 la commune achète à Félix Girault, cabaretier, l’auberge à l’enseigne de Saint Maurice située face au chevet de l’église et au cimetière, le bâtiment devient Mairie-École-Presbytère.

En 1875, la bâtisse menace ruine et la municipalité envisage de raser l’ensemble afin de reconstruire un nouveau bâtiment. L’achèvement des travaux ne se faisant qu’en 1882, l’école s’est retrouvée place de l’église, dans des locaux prêtés par Mme Genet.
En1882, la classe mixte (garçons d’un côté, filles de l’autre (comme figuré sur les plans ci-dessous) se situe là où se trouve actuellement la salle des mariages de la mairie actuelle.
En 1929, le mur séparant l’école du presbytère est abattu et la cour de l’école occupe toute la partie comprise entre le bâtiment et la rue de Bourguignette.
Alors que l’on compte 29 élèves figurant sur la photo de 1929 (ci-dessous), il n’en reste plus que 14 en 1966.
Le village se  meurt.

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Photo prise contre le mur de séparation avec le presbytère

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Extrait du cadastre de 1836

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Bibliographie :   
 L’enseignement en Essonne sous l’ancien régime (UTL)    Monographie paroissiale de l’ abbé Boireau (1912)

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Dès le XXe siècle

La création du lotissement communal et la vente des terrains de la Belle Etoile par le marquis De Vibraye amènent un apport en population donc un besoin en locaux. Une deuxième classe est ouverte en mairie côté ancien presbytère. Le préscolaire n’étant pas obligatoire, les maternelles sont accueillies à St Chéron. Il faudra attendre 1971 pour qu’un service de ramassage vers notre voisin soit mis en place.
En 1972, ouverture de l’école place Bourge. Le préfabriqué accueillait une classe et la cantine. A la rentrée scolaire en 1974, la première tranche du nouveau groupe scolaire de la Butte Blanche reçoit deux classes de maternelles soit 50 enfants et la nouvelle cantine. Le CP, CE1, CE2 sont place Bourge et une classe est réouverte en mairie pour les CM1,CM2.












Il faudra attendre la rentrée de 1982 pour que, suite à la fin des travaux d’extension du groupe scolaire (deux classes et un préau), tout le monde soit regroupé au même endroit. Le groupe scolaire a été baptisé « Groupe Simone Soumier » en janvier 1983, du nom de sa première directrice.
Depuis, les maternelles occupent toujours 2 classes avec un effectif variant d’une cinquantaine à un peu plus de soixante bambins, et le primaire répartit ses élèves en quatre ou cinq classes suivant les décisions du rectorat.


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Noël Dillmann, pour l'association "Histoire et Patrimoine de St Maurice"


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